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Mission mammifères marins en Colombie britannique

Orques, baleines à bosse, marsouins, dauphins, phoques, lions de mer, loutres de mer
ils étaient tous au RDV en Colombie britannique !
Mission au Canada d’observation des mammifères marins et notamment des orques (Orcinus orca) et des baleines à bosse (Megaptera novaeangliae) en phase d’alimentation.
Nombreux échanges et partages avec les whale-watchers professionnels et autres passionnées et scientifiques de l’île de Vancouver et de la côte ouest de la Colombie britannique. 
Observations des orques en phase de repos et en phase de sociabilisation.
Etat des lieux des populations et pré-étude comportementale
 
Observation des phoques communs ou veaux marins (Phoca vitulina), étudiés dans le passé en Normandie (autre environnement)
Ce phoque d’environ 1,6m peut peser jusqu’à 60 Kg. Très nombreux en Colombie britannique, vous l’apercevez un peu partout près des côtes et sur les rochers au moment de la sieste.
Alors que les orques sédentaires consomment du poisson (saumon), les phoques sont les proies des orques dits de transit qui consomment des mammifères marins exclusivement.
Depuis quelques temps, la population de phoques étant de plus plus en plus importante, et celle de saumons en déclin (surpêche, pollution des eaux, prédation des saumons juvéniles par les phoques), les comportements des orques tentent à se modifier : les orques sédentaires sont moins présents (en déplacement, à la recherche de nourriture) et les orques en transit sont plus présents en raison des ressources à portée d’estomac !
Un équilibre des populations pourrait donc redevenir à l’état initial si les mangeurs de phoques restent dans cette région plus longtemps que la normale.

Observations des lions de mer de Californie (Zalophus californianus
Il s’agit d’une grosse otarie, très agile et très intelligente ce qui lui vaut le malheur d’être encore capturée pour être dressée dans les zoos ou autres parcs d’attractions.
Bien plus belle dans son élément naturel, vous pouvez la voir longer les côtes à vitesse modérée et constante ou se prélasser les nageoires en l’air, le corps dans l’eau.
Le moment de la sieste sur les rochers est également incontournable !
Sa distribution s’étend de la Côte Pacifique du Mexique central à la Colombie-Britannique. (Statut IUCN : Préoccupation mineure.)
Elle présente un dimorphisme sexuel très marqué et bien visible à terre : les mâles pèsent 3 à 4 fois plus que les femelles (près de 400 Kg maximum) et mesurent jusqu’à presque 2,5 m. Les femelles, quant à elles, mesurent jusqu’à 2 m pour 110 Kg maximum.
La période de reproduction s’étend de mai à juillet. Après cette période, beaucoup de mâles adultes et pré-adultes migrent vers le nord jusqu’en Colombie britannique.
 Observations des lions de mer de Steller (Eumetopias jubatus)
Ce lion de mer est la plus grande des otaries, avec un dimorphisme sexuel très marqué. Alors que les mâles peuvent peser jusqu’à 1 tonne (en moyenne entre 400 et 800 Kg), les femelles atteignent 200-300 Kg. Les mâles sont en revanche légèrement plus grands (3 m  en moyenne) que les femelles (2,5 m en moyenne). Chez les mâles, le cou est très marqué, beaucoup plus large que la femelle.
Victimes de la chasse, des pollutions chimiques de l’océan (hydrocarbures) et de la diminution de leurs ressources alimentaires (malgré l’aspect opportuniste de son régime alimentaire dont les proies peuvent variées), cette espèce est en danger. (Statut IUCN : quasi menacé).
La population de l’est (que nous avons rencontrée) s’étend de la Californie au sud est de l’Alaska.
  
Observations des loutres de mer (Enhydra lutris)
C’est la plus aquatique et la plus massive des loutres. Elle peut vivre en permanence dans l’eau contrairement aux autres loutres.
Très pêchée dans le passé pour sa fourrure, elle a longtemps été en voie de disparition.
De nombreux programmes de réintroduction (dont en Colombie britannique) ont permis de voir leur population augmenter. Cette espèce est donc toujours protégée.
Le dernier comptage fait état des lieux de 3185 loutres en Colombie britannique ( Nichol et al., 2005).
Contrairement à tous les autres mammifères marins, les loutres ne possèdent pas de couche de graisse épaisse pour les isoler du froid.
Or, la perte de chaleur est 25 fois plus rapide dans l’eau que dans l’air.
Ces loutres sont pourtant présentes en Alaska également, c’est leur fourrure épaisse, qu’elle nettoie régulièrement, qui les protège des eaux froides.
Avec un dimorphisme sexuel assez marqué, les mâles mesurent jusqu’à 1,5 m et pèsent jusqu’à 45 Kg. Les femelles, mesurent environ 70 cm (1 m maximum) et pèsent 23 Kg environ.
Avec des apnées assez courtes (généralement moins d’1 minute) mais pouvant atteindre jusqu’à 4-5 minutes, elles plongent chercher leur nourriture : crabes, bivalves, chitons, escargots, étoiles de mer et même des poissons.
Très aquatiques, l’ensemble de leur vie se passe dans l’eau y compris la reproduction. Néanmoins, nous avons pu en observer escalader les rochers, quelques instants.
 Photo : Source : « The Whale Museum » de Telegraph Cove (Vancouver Island)
Observations des baleines à bosse (Megaptera novaeangliae)
Alors qu’elles viennent en Polynésie pour se reproduire et mettre bas, on les observe en Colombie britannique et en Alaska en comportement d’alimentation. En effet, les eaux riches en krill amènent ces cétacés à fréquenter ces eaux froides avant de redescendre vers le Mexique pour mettre bas et se reproduire.
En effet, bien que de la même espèce, ce sont des populations strictement différentes de celles rencontrées dans le Pacifique sud.
 Plus d’infos sur les baleines à bosse ici.
Observations de marsouins communs (Phocoena phocoena), marsouins de Dall (Phocoenoides dalli), dauphins à flancs blancs du Pacifique ou dauphins de Gill (Lagenorhynchus obliquidens
Visite du magnifique Musée « The Whale Museum » de Telegraph Cove (Vancouver Island)