Aujourd’hui, de nombreuses recherches scientifiques s’intéressent à la problématique de l’évolution des populations sous l’effet du changement climatique.
Sans entrer dans les détails, rappelons que les paramètres physico-chimiques de l’eau de mer évoluent depuis quelques décennies sous l’effet d’une augmentation de la concentration des gaz à effet de serre (principalement CO2). Ainsi, l’élévation de la température de l’eau de surface, entre autres, perturbe l’équilibre des niches écologiques.
En effet, dans le cas des populations de baleines à bosse, la chasse et le harcèlement ne sont malheureusement pas les seules pressions qui pèsent sur elles. Leur habitat est menacé autant par la pollution des océans que par le changement climatique.
Pendant environ 4 mois, ces cétacés se nourrissent de krill dans l’océan Antarctique et constituent ainsi leur réserve de graisse.
Avec le réchauffement de la température de l’eau de surface des océans, les eaux riches en nutriments et donc en krill risquent d’être déplacées vers des régions plus froides, plus au sud, obligeant les baleines à parcourir davantage de kilomètres (estimé à environ 500 km) vers le pole sud.
Les baleines devront donc dépenser plus d’énergie pour se nourrir. Elles seront alors regroupées dans des zones « de nourrissage » plus petites, avec des ressources alimentaires plus faibles.