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Évolution du whale-watching en Polynésie française

LE WHALE-WATCHING,

UNE ACTIVITÉ ÉCO-TOURISTIQUE EN PLEIN ESSOR

Sous la direction scientifique de :

Dr Agnès BENET, biologiste marin

En collaboration avec :

     Direction de l’Environnement

    Gouvernement de la Polynésie française

    Papeete

    TAHITI

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Mots clés :

Whale-watching, baleines à bosse, dauphins à long bec, pressions anthropiques, Polynésie française

Résumé :

Espèces emblématiques, les cétacés ont toujours fasciné le public du monde entier. Cet attrait contribue par ailleurs depuis plusieurs années au développement d’une forme de tourisme « nature » appelé « whale-watching » qu’on peut traduire par « observation de mammifères marins dans leur milieu naturel ». La Polynésie française fait partie des États et Pays d’Outre Mer du Pacifique qui possèdent un tel patrimoine présentant un intérêt scientifique, culturel et économique.

Avec 21 espèces de baleines à fanons, de baleines à bec et de dauphins recensées en Polynésie française, les résidents et les touristes sont de plus en plus nombreux à observer, ici aussi, les cétacés en mer. En effet, l’activité commerciale d’observation des baleines à bosse (Megaptera novaeangliae) et des dauphins à long bec (Stenella longirostris) est apparue pour la première fois en 1992 à Moorea puis en 1996 à Rurutu pour les baleines à bosse. Rapidement, cette activité s’est développée comme dans les autres îles du Pacifique Sud. Même si les cétacés sont présents aux Marquises et aux Tuamotu-Gambier, le whale-watching ne s’y est pas développé. En revanche, depuis moins de dix ans, cette activité connait une croissance exponentielle sur Tahiti et Moorea autant pour le commerce que pour le loisir des plaisanciers.

Même si l’on ne connaît pas encore tous les effets d’une pression liée à la présence rapprochée de bateaux et de nageurs autour de ces animaux, plusieurs études montrent qu’une pression anthropique (due à l’Homme) trop importante peut provoquer un changement de comportement des animaux observés, notamment en phase de reproduction. C’est pourquoi plusieurs pays, dont la Polynésie française, ont décidé de réglementer l’approche des mammifères marins.

Dans ce contexte, il est apparu nécessaire d’évaluer le développement du whale-watching sur les îles les plus concernées. Ainsi, à la demande de la Direction de l’Environnement, un état des lieux de cette activité a été réalisé en 2007 à Tahiti et à Moorea puis en 2014 pour l’archipel des Australes (Rurutu, Tubuai, Rimatara et Raivavae) par le bureau d’études PROGEM.

Les résultats permettront d’apprécier l’évolution de cette activité et de modifier, si nécessaire, la réglementation en vigueur en Polynésie française. En effet, depuis 2002, le Pays abrite l’un des plus grand sanctuaire de mammifères marins au monde. Les approches et toutes les activités liées aux cétacés sont réglementées par le Code de l’Environnement.