Odyssey for Life, nouveau programme de l’association Mata Tohora, a été pensé comme une véritable épopée moderne, motivée autant par l’amour de la science que par celui de la faune marine. Une aventure aussi scientifique que culturelle et humaine, menée par une équipe d’experts de renommée internationale à laquelle le grand public sera associé tout au long de diverses manières !

Autorisé par le gouvernement de la Polynésie française par un Arrêté, Odyssey for Life, première expédition océanographique polaire au départ de Tahiti pour l’étude de la migration de ces baleines à bosse, est un projet ambitieux prévu pour se dérouler concrètement sur cinq années, de 2025 à 2029.
Odyssey for Life est dirigé par la fondatrice de Mata Tohora, le Dr Agnès BENET. Engagée dans le respect des cétacés, l’océanologue a innové en créant un comité éthique et vétérinaire voué à s’assurer que le bien-être de l’animal prévaudra toujours sur les recherches.
Ce programme rigoureux et pluridisciplinaire, porté par de véritables vocations et adossé à des techniques innovantes élaborées par notre équipe elle-même, vise à lever les mystères qui entourent encore la migration des baleines à bosse (Megaptera novaeangliae) entre l’Antarctique, où elles s’alimentent essentiellement, et la Polynésie française, où ces imposants cétacés se regroupent traditionnellement de juin à novembre pour se reproduire et mettre bas.
Aujourd’hui, l’absence d’études et de données relatives aux trajectoires de leur migration ainsi qu’à leurs déplacements au sein même de la ZEE polynésienne se fait ressentir de façon plus cruciale encore alors que les observations de ces dernières années témoignent de changements conséquents de leurs habitudes et d’une plus grande irrégularité dans ce calendrier.
Dans un contexte où la Polynésie française a récemment réalisé d’importantes avancées dans sa volonté de protéger davantage ses ressources et de mieux préserver son environnement, à travers notamment la mise en œuvre de l’Aire Marine Gérée du Pays Tainui Atea, il apparaît essentiel de combler ces lacunes afin de mieux protéger cette espèce, qui joue un rôle important dans la régulation des systèmes océaniques.
Une meilleure connaissance de ces mammifères est indispensable dans la perspective de contribuer efficacement à leur gestion durable et adaptée.

Basés sur des méthodes pionnières et non-invasives pour les animaux, nos objectifs sont multiples :
- Limiter les risques de collisions en cartographiant les routes maritimes empruntées par les baleines, grâce à un suivi satellitaire ;
- Dresser un bilan sanitaire complet de ces espèces bio-indicatrices de leur environnement en collectant des données biologiques (microbiotes, virus, bactéries), génétiques et biochimiques ;
- Comprendre les comportements des baleines entre elles et entre les autres espèces lors de la migration ;
- Mesurer la pollution des océans et son impact sur la santé des baleines à bosse, via des relevés toxicologiques ;
- Surveiller les conséquences du changement climatique sur les routes migratoires des baleines, à travers les modifications induites de leur niche écologique ;
- Sensibiliser le public à la préservation des océans et des cétacés via des outils trans et cross médias, films interactifs en réalité virtuelle et un documentaire à portée internationale ;
- Transmettre aux scolaires le bénéfice de ces avancées dans le cadre de nombreux projets pédagogiques ;
- Étudier le lien culturel entre les baleines et la migration des Hommes sous l’angle d’une dimension anthropologique.
Dans ce programme, l’analyse génétique et bactériologique par le souffle est inédite, grâce à la méthode nouvellement élaborée par la généticienne de notre équipe. Le Dr Laura Miralles capture ainsi le souffle avec un petit drone, à distance pour éviter le dérangement.

Retrouvez l’équipe complète et le comité éthique ci-dessous.
Vous souhaitez être partenaires ? Contactez-nous matatohora@gmail.com !
COLLABORATION SCIENTIFIQUE
– Université de la Polynésie française – Unité Mixte de Recherche «Écosystèmes Insulaires Océaniens» (UMR – EIO) – Tahiti Polynésie française
– IRD (Institut de Recherche pour le Développement), UMR EIO – Tahiti Polynésie française
– CRIOBE (Centre de Recherches Insulaires et Observatoire de l’Environnement) – Unité Mixte de recherche / UAR 3278 / CNRS, EPHE, UPVD – Moorea Polynésie française
– Université d’Aix-Marseille – Laboratoire de Chimie de l’Environnement (UMR 7376) – Marseille France
– Université de Bordeaux– Laboratoire UMR CNRS 5805 / Environnements et Paléoenvironnements Océaniques et Continentaux – Pessac France
– Universidad Oviedo – Dpto. Biología Funcional. Genética- Facultad Medicina – Oviedo Espagne.
– Cetaceans and Marine Research Institute of the Canary Islands (CEAMAR), Las Palmas Espagne
– Station de Recherche des Îles Mingan (MICS) – Québec