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Bilan de la saison de reproduction des baleines

Comme chaque année, les baleines à bosse viennent en Polynésie vers mai-juin pour se reproduire, mettre bas et apporter le soin au baleineau avant de repartir se nourrir en Antarctique en fin d’année.

© Mata Tohora – T Malinowski

Comme partout dans le monde, l’arrivée des baleines rime de plus en plus avec observation de loisir et professionnelle. Ces activités sont inégalement réparties en Polynésie. Les îles les plus sollicitées sont celles de la Société et principalement Tahiti et Moorea avec une abondance de professionnels à Moorea depuis ces 5 dernières années. A l’inverse, à Tahiti, les sorties de plaisance prédominent sur les tours opérateurs.

Dans tous les cas, nous notons toujours un taux de dérangement significatif des baleines, essentiellement sur les mamans accompagnées de leur nouveau-né,
c’est-dire, les individus les plus vulnérables.

Mata Tohora s’investit depuis 2012 pour promouvoir la protection des cétacés par les médias et des actions à terre et sur l’eau.
D’énormes moyens ont été mis en place à l’échelle de l’association et beaucoup de temps y est consacré par notre équipe bénévole, 7j/7 de juillet à novembre.

Devant ce dérangement hémorragique chaque année qu’il reste incontestablement difficile à calmer malgré toutes ces actions, Mata Tohora a choisi en 2020 d’impliquer davantage les autorités nationales et locales ainsi que le gestionnaire responsable des espèce protégées (la Direction de l’environnement), en leur relayant le plus possible les appels de signalement de harcèlement. L’idée est de sensibiliser concrètement les autorités aux dérangements. En effet, seuls les pansements mis en place par les actions de Mata Tohora ne peuvent suffire à protéger les cétacés du sanctuaire.

Selon la Direction de l’environnement (voir leur post Facebook), qui reconnait cette année que les baleines sont trop dérangées suite aux nombreux appels qu’ils ont donc pu recevoir, des signalements ont été faits au procureur afin de faire appliquer la réglementation en vigueur depuis 2002.
Espérons donc que bientôt, la Polynésie puisse être fière d’être un des plus grand sanctuaire au monde pour les mammifères marins.

© Facebook de la Direction de l’environnement