« Le Monde » relaie une étude de l’impact de la pollution sonore
sur la communication des dauphins.
Les dauphins sont obligés de simplifier leurs messages et de les émettre à de plus hautes fréquences pour se faire entendre par leurs congénères à cause du bruit émis par le trafic maritime.
Ici, à Tahiti, notre étude en acoustique, menée sur le dauphin à long bec, a révélé également des modifications de leur communication (fréquences, forme et nombre de sifflements) à cause d’une augmentation du bruit ambiant.
Conclusion de l’étude menée à Tahiti par Dr Agnès BENET, biologiste marin et Dr Virginie SCANGA, vétérinaire
L’ensemble des résultats démontre que les dauphins à long bec de la baie de Punaauia peuvent montrer des signes de modification de leur communication inter-individus. En effet, les animaux sont obligés de modifier leur communication (fréquence, forme et nombre de sifflements) à cause d’une augmentation générale du bruit ambiant, ce qui indique qu’ils sortent de leur zone de confort ; il s’agit donc d’une réponse à une gêne occasionnée.
En associant les résultats acoustiques à ceux du comportement des embarcations à moteur sur ce site, à savoir, plus de 63 % des bateaux et 80 % des jets skis fréquentant la zone qui ne respectent pas les règles d’approche avec différents pressions anthropiques induites (voir figure ci-dessus), les perturbations occasionnées alertent sur le dérangement répétitif et régulier dans cette zone.
Alors chuuut…
Pour plus d’informations sur l’étude d’impact acoustique et éthologique
sur les populations de dauphins à long bec (Stenella longirostris) à Tahiti
Evaluation de l’impact des activités d’origine anthropique
Lisez ci-dessous !
« Allô Cétacés ! » : les dauphins expriment leur dérangement…