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Règles d’approche

Polynésie française : Un des plus grands sanctuaires au monde pour les cétacés…

En 2002 est né un des plus grands sanctuaires au monde avec une surface océanique de 5 millions de kilomètres carrés et 21 espèces de baleines et de dauphins, ce qui caractérise une diversité biologique élevée.

A l’instar de nombreux pays, la Polynésie française s’est donc dotée d’une réglementation en créant le sanctuaire par l’Arrêté n° 622 CM du 13 mai 2002 & Arrêté n° 623 CM du 13 mai 2002.

Ainsi, le harcèlement, la capture, la chasse sont strictement interdits.

« Par harcèlement on entend toute manœuvre ou activité d’observation qui aurait pour conséquence de modifier le comportement des animaux, de les contraindre à changer de direction, de vitesse, de durée d’immersion, de les faire fuir ou de les bloquer contre le récif ou le rivage. » (Article A. 121-5 du Code de l’Environnement )

En bateau et dans l’eau, l’approche est donc réglementée, les activités commerciales, les études scientifiques et les prises audiovisuelles sont soumises à autorisation délivrée par la Direction de l’Environnement.

En cas de non respect des règles d’approche, les sanctions sont également prévues dans le Code de l’Environnement de la Polynésie française.

Comment observer les mammifères marins en Polynésie française ?

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Pour une bonne approche avec une observation respectueuse :

  • Réduire sa vitesse à 3 nœuds dans un rayon de 300 m (ce qui laisse le temps d’observer la situation)
  • Analyse préalable de la situation (présence de baleineau ? comportement des animaux : déplacement, repos, jeux, parade nuptiale, allaitement…)
  • Distance d’observations : 100 mètres si présence de baleineau ; 50 mètres baleines adultes ; 30 mètres pour les dauphins
  • Adaptation au comportement (faire route parallèle au déplacement des animaux à 50 m ou 100 m si présence de baleineau ; rester à 100m minimum en cas de saut ou frappe répéter de la nageoire caudale)
  • Position au niveau du récif : si la distance est suffisante (> 100m entre baleine et récif) nous devons nous positionner coté récif. Sinon observation impossible (restez dans la zone des 300m).
  • Ne jamais pousser les animaux au fond d’une baie ou dans une passe
  • Stopper l’observation si les baleines entrent ou sont dans le lagon (si présence dans le lagon, prévenir la Direction de l’Environnement ou Mata Tohora)
  • A tout moment, reculer ou interrompre l’observation si on constate un changement de comportement ou présence d’un baleineau trop jeune (blanc ou très clair)
  • Mettre le moteur au point mort si l’animal se rapproche volontairement du bateau
  • Ne jamais arrêter son moteur même à l’arrêt (rester au point mort pour indiquer votre localisation à l’animal et rester manœuvrable)
  • Approche au ¾ arrière : jamais frontale ni à l’arrière
  • Suivre une trajectoire parallèle (cote à cote, ne pas couper la route, ne pas dépasser, ne pas se mettre au milieu d’un groupe de cétacés)
  • Pas de changement brusque de vitesse ou de direction
  • Rester groupé : chaque nouveau bateau sur la zone doit veiller à rejoindre les embarcations déjà présentes, groupées et du même coté de la baleine (pas d’encerclement)
  • Limiter le temps d’observation
  • L’ordre d’arrivée des bateaux définit l’ordre des mises à l’eau pour limiter le nombre de personnes à l’eau en même temps
  • Cas de mise à l’eau impossible : mer agitée, eau trouble, animaux nerveux, baleineau trop jeune (blanc, clair et nageoires molles)
  • Dans l’eau, rester à 30 m : Nage calme, pas de saut ni de mouvement brusque, ni de cri
  • Nageurs regroupés évoluant dans le même sens
  • En fin d’observation : S’éloigner à vitesse réduite (3 nœuds sur 300 mètres)

 

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